Analyses critiques sur la psychologie, les psychothérapies et l'IA

Phineas Gage, les aphasies, les agnosies : autant de preuves que notre esprit fonctionne par modules et non comme un système unifié. Cet article déconstruit l’illusion d’une « théorie unifiée de la cognition », aujourd’hui recyclée par l’IA. À travers les données de la neuropsychologie et l’exemple du projet Centaur, il montre que simuler des comportements ne revient pas à comprendre la pensée humaine. La conscience demeure irréductible aux simplifications algorithmiques.

De Voltaire aux réseaux sociaux, penser librement reste un risque. Aujourd’hui, la censure n’a plus besoin de décrets : elle agit de l’intérieur, par la conformité rentable et la peur du ridicule. Cet article explore la mécanique d’une parole lissée, où reformuler vaut mieux que penser.

En 1952, Hans Eysenck affirmait que la psychothérapie n’était pas plus efficace – voire moins – que l’absence de traitement. Longtemps rejetée, sa thèse trouve aujourd’hui un écho troublant : 93,5 % des méta-analyses échouent aux critères de validité. Cet article retrace la controverse, des débats houleux des années 1950 jusqu’aux réévaluations récentes, et interroge l’héritage d’Eysenck : visionnaire incompris ou provocateur excessif ? Au-delà du débat scientifique, la question engage des enjeux éthiques, économiques et cliniques majeurs.

Cet article démonte la construction du HPI : origines (Ajuriaguerra/Terman), biais et faiblesse statistique des tests de QI, dérives commerciales et impacts scolaires. Au lieu d’étiqueter, il plaide pour une école réellement inclusive et propose un guide clair aux parents pour résister à la pression du « diagnostic ».

La voix intérieure qui nous juge peut sembler naturelle, mais elle est souvent disproportionnée et contre-productive. À travers une analyse psychologique et des exercices pratiques, cet article montre comment reconnaître ses mécanismes, réduire son impact et développer un rapport plus bienveillant avec soi-même.

Avec l’essor de l’IA, notre rapport à la mémoire change radicalement : délestage cognitif, savoir externalisé, souvenirs enregistrés plutôt que vécus. Cet article examine les impacts psychologiques et neuroscientifiques de cette mutation, entre opportunités d’optimisation et risques d’atrophie cognitive, pour penser une mémoire stratégique et augmentée.

Cet article dévoile un paradoxe majeur : 93 % des méta-analyses en psychothérapie ne fournissent pas de preuves solides. Derrière l’affirmation d’efficacité, on trouve surtout des biais méthodologiques et un mythe statistique qui structure le champ, bien plus que des données fiables.

Cet essai explore le « Moi-YouTube » : la manière dont les réseaux sociaux et la culture numérique transforment notre propre voix intérieure et notre rapport à nous-mêmes. Nous ne dialoguons plus seulement avec nous-mêmes, nous nous comportons comme si chaque pensée devait être performée dans une interview permanente. Ce phénomène dit quelque chose de la manière dont nous vivons aujourd’hui dans notre civilisation.

Introduction critique à la série Efficacité des psychothérapies, cet article retrace comment la psychologie a été colonisée par la pratique clinique. Il montre comment la quête de profit et la demande sociale ont marginalisé la recherche fondamentale, transformant une science de l’esprit en industrie thérapeutique. Une enquête lucide sur l’histoire, les dérives économiques et les enjeux pour l’avenir de la psychologie.